Article 1 : De la capacité de chacun à s’adapter et à apprendre


De la capacité de chacun à s’adapter et à apprendre

Les changements économiques et sociétaux bousculent nos certitudes. Notre environnement change. Entreprises et salariés s’adaptent en permanence à ces évolutions, souvent sans en maîtriser totalement ni les enjeux, ni les attendus.

Je vous propose de partager ma réflexion sur l’importance de la formation formelle et informelle dans cet environnement au sein de 3 articles :

Une évolution permanente du travail

L’évolution de notre sphère professionnelle bouscule nos habitudes et nous amène à développer de nouvelles ressources afin de répondre aux changements imposés par notre environnement.

Nous avons souvent le temps de nous y préparer. Mais prenons l’exemple du confinement. Cette situation imprévue nous a bousculé et obligé à nous ajuster tout en démontrant notre capacité à nous adapter à ces changements.

  • Aviez-vous imaginé être autant de salariés en télétravail ? … et avec les enfants à la maison !
  • Comment faîtes-vous pour maintenir votre production en équipe réduite ?
  • N’êtes-vous pas impressionné par la capacité de l’entreprise et de ses acteurs à s’adapter aux nouveaux besoins (nouveaux modes de distribution, nouvelles productions …) ?

Même si dans la situation actuelle il a été parfois difficile de rompre avec certaines habitudes et de sortir de sa zone de confort. Nos capacités, grâce à nos prises d’initiative et notre autonomie, en sortent renforcées.

Ce mouvement d’ensemble est porté par l’évolution normale de notre société : intelligence artificielle, exigence client, responsabilité sociétale, qualité de vie…  Nous n’avons pas le choix, nous devons avancer.

Posons-nous la question de comment, chacun, allons-nous nous adapter à toutes ces transformations ?

Oui, mais heureusement, nous avons la formation !

Malheureusement, la formation ne fait pas tout. Dans l’enquête publiée en 2019 menée par WISE, Ipsos et JobTeaser, seulement 37 % des jeunes français pensent que leur système éducatif les prépare bien à leur premier emploi (contre 23% des recruteurs européens). Ces mêmes recruteurs sont encore plus critiques sur la capacité à préparer une future carrière (11%). (voir l’étude)

Et pour certains d’entre nous, ces formations sont loin ! Et qu’en est-il de la formation professionnelle des salariés et demandeurs d’emploi ?

Devons-nous pour cela renverser notre système éducatif et de formation professionnelle ou, au contraire, accompagner les salariés vers leur emploi ? Oui, mais quel emploi ?

La Commission Européenne a dénombré 13 500 compétences associées à un peu moins de 3000 professions. En moyenne, 42 compétences seraient mobilisées par métier dont la moitié indispensable. (voir le site) 

Une étude de 2017 de Dell et de l’Institut du Futur nous annonce même que 85 % des emplois de 2030 n’existeraient pas aujourd’hui !

Pourtant rien de nouveau (ou presque) sur le terrain !

En 1996, l’étude conduite par les chercheurs Michael Lombardo, Morgan Mc Call et Robert Eichinger de Priceton nous présente le principe 70/20/10 en apprentissage.

  • Seulement 10 % de nos apprentissages viendrait de nos apprentissages formels
  • 20 % de nos interactions
  • 70 % de notre expérience et de notre pratique quotidienne …

C’est sans doute pour cela que nous développons cette capacité d’adaptation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’investissement principal dans notre système de formation repose sur l’apprentissage formel. Il est plus simple à organiser car :

  • Commun à tout un groupe pour un budget connu et dans un temps maîtrisé,
  • S’appuie sur un référentiel ou programme
  • Et permet de transmettre un contenu validé et plus facile à évaluer.

Et oui, la formation, tout comme les décisions managériales, sont souvent descendantes, et n’implique pas assez les principaux acteurs qui œuvre sur le terrain !

Mais heureusement, qu’il nous reste les 90 % d’apprentissage informel !

Mais comment veiller garantir la qualité de ces apprentissages informels ?

Une première difficulté serait de considérer que les gens n’apprennent pas naturellement, qu’ils n’ont pas cette envie. Pourtant, regarder aujourd’hui comment toutes les personnes s’adaptent aux évolutions. Et vous, avez-vous eu besoin d’aller à l’école pour marcher, courir, signaler que vous aviez faim ?

Pourquoi aurions-nous perdu cette compétence d’apprendre ?

 

Notre motivation repose sur 3 « moteurs », d’accord, « facteurs » tel que nous le présente le schéma ci-contre des forces motivationnelles de Vroom :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rapporter à l’apprentissage, le questionnement peut être le suivant :

  • Le premier facteur est l’intérêt : « Quel sens la personne y trouve ? »
  • Le second repose autant sur le ressenti de sa capacité à réussir que sur les moyens, l’accompagnement qui sera mis en place pour l’aider : « Quelles sont les ressources personnelles et externes qui vont me permettre d’apprendre ? Sont-elles suffisantes ? »
  • Et le troisième facteur concerne le gain : « Quel problème cela me permet de résoudre ? Quelles actions je peux maintenant mettre en œuvre ? Quelle reconnaissance vais-je obtenir ? »

Attention, si un des facteurs est négatif, la motivation est nulle. Enfin n’oubliez-pas que chaque personne agira pour ses propres raisons, non pour les vôtres !

Retrouvez sur notre blog le second intitulé « Apprentissage informel, c’est à l’entreprise d’accompagner la montée en compétences » et le troisième « Développer et valoriser ses apprentissages informels.

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Christophe Legeay est consultant formateur et dirigeant de Peps Compétence.

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